Les étudiants de la faculté des sciences de la santé et leurs enseignants ainsi que le personnel médical et pharmaceutique de Kara ont animé une conférence samedi 26 novembre 2022 à Kara, un peu plus de 420 km au nord de la capitale. Ils ont discuté du bon usage des antibiotiques et la résistance aux antibiotiques sur le thème « Ensemble, prévenons la résistance aux antibiotiques ».

L’objectif était d’appréhender les conséquences de mésusage des antimicrobiens par les étudiants et la population de la ville de Kara.

Selon  la conférencière, le Prof Sika Dossim, il est remarqué au niveau des différents centres hospitaliers universitaires (CHU) du Togo qu’en moyenne on observe 40% d’isolement de cas d’infections porteurs de résistance antibiotiques. Ce qui, précise-t-elle, est alarmant.

D’après elle,  l’automédication, le mauvais usage des antibiotiques, le non-respect des doses prescrites et le non-respect du traitement recommandé par le clinicien sont entre autres les causes de résistance aux antibiotiques.

La conférence a marqué l’apothéose de la semaine du bon usage des antibiotiques. Cette semaine a débuté le 18 novembre 2022 à l’Université de Kara selon la recommandation de l’OMS.

L’OMS a décidé qu’une semaine soit dédiée chaque année, du 18 au 24 novembre à la lutte contre les maladies microbiennes du fait de la menace qu’elles constituent. Le but est de mieux faire connaître le phénomène mondial de la résistance aux antis microbiens et d’encourager le grand public, le personnel de la santé et les décideurs à adopter les meilleures pratiques afin d’éviter qu’il apparaisse les résistances aux antis microbiens

Le Prof Aboubakari Abdoul Samadou, doyen de la faculté des sciences de la santé détaille la résistance aux antis microbiens comme  la capacité des micro-organismes à contrer l’effet d’un médicament dit antimicrobien.

Depuis 2013, l’OMS a déclaré que la résistance aux anti microbiens est l’une des 10 plus grandes menaces pour la santé publique auxquelles se trouvent confrontées les populations. La résistance aux antis microbiens constitue une grave menace pour la santé mondiale et compromet le développement. Chaque année on enregistre environ 700 mille décès dans le monde liés  à ce problème. Et si rien n’est fait, d’ici 2050 l’on enregistrera 10 millions de décès par an liés aux antis microbiens.

Voltic Togo