Image illustrant de le départ de la force Barkhane au Mali

La France dit craindre pour l’avenir du Sahel après son départ du Mali. Cette crainte a été formulée le 18 mai 2022 à la tribune du Conseil de sécurité des nations-unies par le représentant permanent de la France auprès des Nations-Unies, l’Ambassadeur Nicolas de Rivière.

Pour la France, la situation au Sahel continue d’être très alarmante. L’Ambassadeur rapporte que des millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire.

« Les populations civiles et les forces locales payent un lourd tribut face aux groupes terroristes. Ces derniers étendent leur menace à l’est du Sénégal et au nord des pays du Golfe de Guinée, comme au Togo, victime la semaine dernière d’une attaque terroriste », a fait savoir l’Ambassadeur de Rivière.

Face à cette situation, ce représentant permanent de la France aux Nations-Unies clame qu’une action résolue de la communauté internationale est indispensable.

Selon l’Ambassadeur de Rivière, le retrait de la France du Mali vient fragiliser l’architecture régionale de sécurité. « Il convient cependant de ne pas tirer de conclusions hâtives sur l’avenir du G5 Sahel. Il appartient aux seuls membres de l’organisation d’en décider », a-t-il ajouté.

Même si la force Barkhane poursuit son retrait du Mali, la France veut continuer son appui aux pays du Sahel qui le souhaitent et renforcer son soutien à ceux du Golfe de Guinée face à l’expansion du terrorisme venu du Sahel.

« Plusieurs consultations ont eu lieu avec ces pays, qui ont d’ores et déjà fait part de besoins précis. Nous discutons avec nos partenaires, en particulier européens, des réponses à apporter. Cela pourra inclure de l’aide en matière de formation et d’entraînement, de la fourniture d’équipement, voire un appui à des opérations contre le terrorisme. Le G5 Sahel et l’initiative d’Accra pourront faire partie de nos cadres de référence si nos partenaires de la région le souhaitent ».

Voltic Togo