La Convention patriotique des Forces de gauche et l’Union fait la Nation (UN, opposition), envisagent d’organiser le 24 août prochain à Cotonou, un meeting suivi de marche pacifique, pour protester contre le projet de révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, a annoncé ce jeudi dans la métropole béninoise, le premier porte- parole de la Convention patriotique des Forces de gauche, M .Jean Kokou Zounon.

« Nous allons dans les rues de Cotonou, le samedi prochain, non seulement pour exiger du gouvernement béninois, le retrait du projet de loi portant révision de la loi fondamentale du pays du parlement, mais aussi pour manifester contre la mauvaise gouvernance générale du pays », a-t-il déclaré.

Dans une récente déclaration à Cotonou, les forces politiques de l’opposition, les Confédérations et Centrales syndicales du Bénin, ont réaffirmé leur opposition à toute révision de la Constitution béninoise de 11 décembre 1990, sans concertation préalable entre les forces vives de la nation.

De même, dans une correspondance adressée au président béninois, Boni Yayi, la Conférence épiscopale du Bénin, a estimé que cette révision de la loi fondamentale du pays, mettra en péril la paix de la Nation surtout en ces temps où le pays vit dans un climat de fortes tensions, de divisions ouvertes et de malaise profond.

Mais pour le président béninois, Boni Yayi, à travers ce projet de loi, le gouvernement a donné le gage de sa bonne foi et de la transparence qui entoure sa démarche, en se limitant scrupuleusement aux trois principales modifications, notamment la création et la constitutionnalisation de la Cour des Comptes, la constitutionnalisation de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) et l’imprescriptibilité des crimes économiques dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’impunité.

De même, a-t-il souligné, les propositions de modifications contenues dans le projet de loi ne concernent en aucun cas les options fondamentales de la Conférence nationale de février 1990, qui ont été réaffirmées dans la loi n° 2011-27 du 18 février 2012, en ce qui concerne les conditions de recours au référendum, notamment à la forme républicaine et la laïcité de l’Etat ; l’ atteinte à l’intégrité du territoire national ; le mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une fois ; la limite d’âge de 40 ans au moins et de 70 ans au plus pour tout candidat à l’ élection présidentielle et le type présidentiel de régime politique au Bénin.

Africardv avec Chine Nouvelle

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