Alassane Dramane Ouattara est en séjour en France. Et c’est de la France que quittera le président de la Côte d’Ivoire pour rejoindre à Accra où il devra participer à un sommet qui va permettre de « sceller » le sort du Mali dirigée par une junte.

Le 3 juillet 2022, devra se tenir dans la capitale ghanéenne le 61ème sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO). L’un des sujets brûlants qui est renvoyé à l’ordre du jour concerne la levée ou non des sanctions imposées au Mali. Le dernier sommet n’ayant pas trouvé du consensus.

Le séjour en France de ADO étiqueté l’homme France en Afrique, à quelques jours de ce sommet, selon plusieurs observateurs n’est pas aussi anodin.

La junte malienne « préparée »…

La junte malienne qui subit de pleins fouets les sanctions semble préparée. Le 24 juin 2022, le président de la transition Assimi Goïta a promulgué la loi régissant les futurs scrutins. De la mouture initiale proposée par le gouvernement, au moins 92 amendements ont été apportés à 219 articles. Les élections devront permettre de mettre fin à la transition et réinstaurer l’ordre constitutionnel tant réclamé par la CEDEAO.

Le 27 juin 2022, une rencontre a été organisée avec les Ambassadeurs accrédités au Mali pour leur présenter « les avancées » de la Transition. Il s’agit donc de la fixation de la durée de Transition, la mise en place d’une commission chargée de l’élaboration d’une nouvelle Constitution, l’adoption de la nouvelle loi électorale par le Conseil national de Transition (CNT) et sa promulgation par le chef de l’État tout comme la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige).

Tous les regards sont désormais tournés vers Accra le 3 juillet 2022. Le séjour d’ADO en France va-t-il peser dans la balance ?

Voltic Togo