Face à la presse nationale et internationale, le ministre malien de la Communication, porte-parole du gouvernement, Manga Dembélé a dénoncé lundi 3 juin « une épuration raciale » contre des populations noires à Kidal et réaffirmé que la présence de l’armée malienne dans cette ville du nord-est du Mali, contrôlée par la rébellion touareg, n’était « pas négociable ».

« Un groupe armé, dans la région de Kidal, procède à une épuration raciale. Le gouvernement regrette que des compatriotes se comportent ainsi. Lorsqu’on sélectionne des personnes par la couleur, c’est une épuration raciale », a affirmé Manga Dembélé.

« Le gouvernement condamne avec la dernière énergie ce que nous considérons comme des exactions. Si ce qui se dit à Kidal est avéré, les auteurs répondront de leurs actes », a-t-il ajouté.
Toujours contrôlée par le mouvement touareg du MNLA, une quarantaine de personnes avaient été arrêtées dimanche dernier dans la ville de Kidal. Il s’agit des Songhaïs, Peuls et Tamasheqs noirs. Le MNLA a justifié ces arrestations en parlant d’infiltrations d’espions à la solde de l’Etat malien.

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