La Coalition nationale contre la vie chère (CCVC), qui réunit la quasi-totalité des syndicats burkinabés, a appelé à une grève générale de 24 heures le 08 avril prochain. Selon le président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré, sont concernés par ce mouvement tous les travailleurs aussi bien du public que du privé, ainsi que les élèves et étudiants.

C’est une grève en réponse au Premier ministre burkinabè, le Colonel Isaac Zida qui a accusé les grévistes impliqués dans les récents mouvements sociaux de vouloir instaurer un  » climat d’anarchie  » dans le pays.

 » Les mouvements de grèves désordonnées, revendications intempestives, occupations des lieux de travail et autres entraves à la liberté de circuler indiquent clairement que l’on veut empêcher le gouvernement de travailler et, à terme, les élections de bien se dérouler », a déclaré Mercredi soir, Mr Zida. « Le gouvernement s’opposera désormais avec fermeté et responsabilité à toute tentative de déstabilisation, d’où qu’elle vienne « , a-t-il menacé.

Une déclaration que les syndicalistes n’ont pas du tout digérés.  » Nous devons rappeler au Premier ministre Zida qu’il occupe ce poste grâce aux sacrifices de la rue « , a dit le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié tout en qualifiant les propos du Premier ministre d’insultants.

 » Même sous la dictature de Blaise Compaoré, nous menions nos activités sans problème« , a fait remarquer de son côté le secrétaire général de la Confédération syndicale du Burkina (CSB) Paul Ouédraogo, dénonçant une menace contre les libertés syndicales et de grève.

Voltic Togo