Les usagers de la route au Togo hésitent encore à se conformer aux règles fixées dans le code de la route adopté le 04 juin 2013 à l’hémicycle. Quand bon nombre reconnaissent l’importance du port de casque et de ceinture de ceinture, d’autres évoquent des arguments pour se justifier.

A divers feux tricolores, le constat est sans appel, ils sont nombreux, ces conducteurs d’engins à deux roues sans casque ou encore sas ceinture de sécurité au volant. Et pourtant, bon  nombre d’entre eux disent reconnaitre les dangers auxquels ils sont exposés dans ces conditions.

Les moniteurs des centres communément appelés « auto-école » font partie des premières personnes à se féliciter de l’adoption du code de la route. « Avant les gens agissaient tout en sachant qu’on ne leur fera rien. Maintenant ce n’est plus possible. Et nous dans les formations que nous donnons, nous ne cessons de le marteler », a confié François Edo et d’ajouter que cela va aider à préserver la vie humaine en réduisant les accidents.

En 2011, les statistiques font état de 160 morts et plus de 700 blessés des suites d’accidents de circulation. Lesquels pourraient être évités par le port de casque ou de ceinture de sécurité ou encore en observant certaines règles élémentaires du code de la route telles les visites techniques régulières, la non-utilisation de téléphone portable en pleine circulation et la limitation de vitesse.

Avec le code la route récemment adopté, l’utilisation de téléphone au volant est passible d’une peine de prison, avec une amende.

Bientôt un (1) mois que les textes ont été adoptés et, Bertrand Sallah, enseignant de profession est impatient de voir les textes appliqués dans leur rigueur. « Un texte c’est bon, mais si cela n’est pas appliqué, alors ça ne vaut rien », a-t-il rétorqué.

Jules est un conducteur de moto-taxi et conduit la moto sans casque depuis qu’il est entré en possession en 2012. « Quand je mets le casque, je n’entend pas bien quand un client m’appelle », a-t-il dit pour se justifier. Un autre qui n’a pas accepté donner son nom a plutôt préféré accrocher son casque à l’arrière de la moto. « Des fois, c’est la chaleur qui fait je l’enlève », a-t-il dit. D’autres conducteurs de moto taxis justifient le non port de casque par le coût qu’ils jugent exorbitants. Un tour dans les magasins de vente de motos nous a permis de constater que les casques  coûtent dans la fourche de 6000 F CFA à 10.000 F CFA soit un peu moins de 15 Euros.

D’autres conducteurs se plaignent de la non-fourniture de casque au moment de l’achat de leur engin. Et pourtant, à plusieurs points de vente, les casques sont donnés dès achat de la moto.

L’un des constats faits est que les conducteurs d’engins à deux roues ne suivent aucun cours d’initiation en conduite avant de sauter sur les guidons. La conséquence est sans appel, des écarts de conduite sur la route, le non respect du code de la route et des accidents dont ils sont eux-mêmes pour la plupart du temps, les sources.

Du coté des conducteurs de voiture, nombreux sont ceux qui se disent satisfaits de l’adoption des textes. Et pourtant, elles sont aussi nombreuses ces voitures qui n’ont pas de ceinture de sécurité. Mieux, des conducteurs ont enlevé les ceintures et arrangé les sièges pour qu’ils supportent quatre (4) personnes à l’arrière et deux à l’avant (côté non chauffeur) dans les voitures qui ne devraient prendre que 5 personnes au maximum y compris le chauffeur.

Selon beaucoup d’observateurs, le code de la route est adopté par l’Assemblée nationale togolaise, et  pour une bonne application, il faudra d’abord que les engins répondent aux conditions, qu’il soit mené une sensibilisation dans ce sens et que les policiers ne se laissent plus corrompre.

Voltic Togo