La pandémie de Covid-19 a bouleversé le cours des choses normales dans le monde. Le Togo n’est pas épargné. Les élèves qui ont repris le cours le 15 juin 2020 sont appelés à aller à l’école, chacun avec son assiette. C’est le cas dans plusieurs établissements scolaires dans la préfecture des Lacs.
Les gestes-barrières à l’école
Le gouvernement togolais a édicté des mesures barrières auxquelles il a exhorté les populations à respecter. Les élèves en classes d’examen qui ont repris le cours le 15 juin 2020, sont aussi appelés à respecter ces mesures notamment le lavage des mains, la distanciation sociale et surtout, le port des bavettes.
A cet effet, des bavettes ont été distribuées à tous les élèves pour se protéger et briser autant que possible, la chaîne de contamination. Les classes sont assez aérées et les nouvelles mesures aidant, les élèves sont assis un par banc et un banc vide sépare chaque élève.
La problématique récré
Si toutes les mesures de précaution semblent être respectées, nombreux sont ceux qui se posent mille questions sur ce qui en est de la pause de récréation. Si à Kpalimé, une revendeuse de plat de Ayimolou a été contaminée, les parents disent craindre beaucoup pour leurs enfants.
Dans certains établissements, l’administration a demandé aux élèves d’apporter de la nourriture depuis la maison. Au cas contraire, elle exige d’eux d’apporter leurs propres assiettes et cuillères depuis la maison avec lesquels ils pourront manger à l’école.
C’est le cas du Complexe Scolaire Sainte Catherine à Kpogan, dans la préfecture des Lacs. Les revendeuses sous un hangar se sont installées l’une à côté de l’autre tout en respectant la distanciation sociale. Avec leurs bavettes qui couvrent la moitié de leur visage, elles disposent des cordes qu’elles attachent devant leurs étalages pour garder une distance d’au moins un mètre entre elles et les élèves.
«Au début cela n’a pas été facile, mais on a finit par s’y habiter. Les élèves font beaucoup d’efforts pour respecter la distanciation sociale pendant la récréation. Nous continuons par faire le nécessaire pour éviter la propagation du virus dans l’enceinte », a affirmé Nicolas Agbo surveillant générale du complexe sainte Catherine.
Pour M. Agbo, le nécessaire se fait déjà par l’administration dans les établissements, il revient aux élèves de jouer aussi leur partition en respectant les règles édictées en prenant conscience des risques.
ça chute chez les revendeuses
Avec les nouvelles mesures, les chiffres d’affaires ont aussi chuté chez les revendeuses. La peur de la Covid-19 s’est installée.
En ce qui concerne les revendeuses, le rythme de vente a évidemment ralenti à cause selon elles, de la méfiance de la part de certains élèves. Aussi c’est en raison du fait que l’administration a demandé aux élèves d’apporter de la nourriture depuis la maison.
« Il est très difficile aux élèves de respecter la distanciation sociale », confie plutôt Akpedze revendeuse de riz à la cantine du complexe sainte Catherine. Pour elle, cela est dû à l’habitude qu’ils ont de se rassembler souvent pour manger ou pour discuter entre eux.
Toutefois, elles ont décidé de faire le nécessaire pour protéger les élèves ainsi que le corps enseignant et de faire en sorte de ralentir voir stopper la propagation de cette pandémie en respectant les mesures barrières mis en place.
Quant aux élèves, respecter les mesures barrières est indispensable à leur vie et à leur bien-être mais au même moment, c’est une chose qui n’est pas aisé.
« Il arrive que parfois on ne parvienne pas à respecter les mesures, surtout la distanciation sociale car tu peux t’approcher d’un camarade pour lui montrer un exercice », a souligné Gilles Kokou Homfe élèves en classe de Terminale à Sainte Catherine.
Aucun remède contre la pandémie du Covid-19 n’a pas encore été trouvé. Toutefois, il est conseillé à tous de respecter scrupuleusement les mesures barrières. Il s’agit du lavage des mains, le port des bavette et le respect de la distanciation sociale de 1 à 2 mètres.
Mais, un constat patent se dégage, les élèves baissent les bras en terme de respect des mesures barrières. A la date du 2 août 2020, 282 personnes étaient encore sous traitement de Covid-19. 19 décès, 660 guéris et 981 cas confirmés au total.
