Des dirigeants africains réunis à Kigali au Rwanda pour le sommet extraordinaire de l’Union africaine, ont signé mercredi 21 Mars 2018, l’accord prévoyant l’instauration d’une zone de libre-échange continentale. Au total, 41 pays sur les 55 que compte le continent ont accepté apposer leur signature. Un satisfécit même si nombreux sont ces observateurs qui restent sceptiques sur une large ratification du projet.

Trois accords ont été signés, celui sur la zone de libre-échange, le protocole de libre circulation des personnes sur le continent et la « déclaration de Kigali », déclaration solennelle de fin de sommet. Ce projet de ZLEC, une des pierres angulaires de l’agenda 2063 de l’UA, est en discussion depuis 2012 et avoisinerait 2 500 milliards de dollars de PIB cumulés.

Déjà, l’objectif fixé l’entrée en vigueur de l’accord est fixé à janvier 2019. Un timing que plusieurs pays, à commencer par l’Afrique du Sud, jugent trop juste pour accomplir le processus de ratification, régler les questions juridiques en interne tout en préparant l’élection prévue pour 2019.

Il faudra y aller sans compter avec le Nigéria, première économie du continent, dont le Chef de l’Etat, a annoncé dimanche qu’il ne se déplacerait pas au sommet de Kigali pour poursuivre les consultations interne sur le projet.

Devra-t-on le rappeler, les textes présentés par les dirigeants africains présents à Kigali sont l’aboutissement de deux ans de consultations menées sous l’égide du président du Niger Mahamadou Issoufou, en charge des travaux et des consultations depuis janvier 2016.

« Ce jour est historique. Après Addis-Abeba en 1963, Abuja en 1991, Durban en 2002, Kigali marque une nouvelle étape dans notre marche vers plus d’intégration », s’est félicité Moussa Faki, le président de la Commission de l’Union africaine lors de la cérémonie de clôture. t.

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