Le Togo a ses médicaments contre la Covid-19

Le Togo a ses médicaments mieux, des phytomédicaments contre la Covid-19. C’est le fruit d’un travail rigoureux de la Commission ad’hoc de riposte contre la Covid-19 de l’université de Lomé. Les conclusions des travaux pour trouver des médicaments issus de leur pharmacopée, ont été présentés à la presse le mercredi 1er juillet 2020.

Selon la commission ad’hoc, 4 produits sont retenus après avoir été étudiés, analysés et testés in vitro et in vivo par des commissions scientifiques techniques de l’Université de Lomé. Il reste maintenant à le tester sur des humains pour attester définitivement son efficacité.

« Si à la fin de cette pratique, les tests sont concluants, nous passerons à la dernière étape, celle de la production à grande échelle et la vulgarisation pour une consommation nationale en janvier 2021 », a indiqué le président de la commission ad’hoc, Professeur Kouami Kokou.

« Ces 4 produits ont passé des étapes préliminaires de validation notamment l’innocuité en termes de toxicité et aussi en termes de formulation de la posologie adaptée pour pouvoir être utilisé chez l’homme », précise Professeur Kokou.

A en croire le professeur Majesté Ihou Watéba, doyen de la faculté des sciences de la santé (FSS) de l’Université de Lomé, il ne s’agit en aucun cas de médicament qui guérit la Covid-19 mais qui permettent à l’organisme de pouvoir survivre à la maladie, de pouvoir mener une riposte et de pouvoir vaincre la maladie.

« Ce sont des immunostimulateurs », a-t-il expliqué.

« Il n’y a jamais des médicaments qui tuent un virus mais il n’y a que des médicaments qui peuvent aider l’organisme à mieux supporter les contre coups du virus, pour que l’organisme arrive finalement à se défendre et à faire la clairance des virus qui sont dans l’organisme », a expliqué Professeur Ihou Watéba.

Ces phytomédicaments sont utilisés pour booster l’immunité,et contiennent entre autres, du salicylate de méthyle à plus de 90% ainsi que Biocire qui est de la propriété anti-VIH, antimicrobiennes et anti-inflammatoires, capable de limiter la réplication virale du VIH et d’autres virus.

Pour ces médicaments seuls les patients ayant 18 ans et plus, ayant la Covid-19 confirmé par une PCR spécifique, fièvre ou toux asymptomatique, sans signes de détresse respiratoire, naïf de traitement spécifique pour Covid-19 et consentement éclairé signé par le patient, peuvent bénéficier de cet essai.

Par contre, ceux qui présentent l’insuffisance rénale, troubles du rythme cardiaque, grossesse ou allaitement, démence ou toute autre condition qui ne permet pas d’obtenir un consentement éclairé ainsi que toute raison qui, à la discrétion de l’investigateur, compromettait la sécurité du patient et la coopération dans l’essai sont exclus à cette phase.