La Rapporteuse spéciale des Nations Unies, Margaret Sekaggya a bouclé le 11 Octobre dernier, sa mission au Togo. Elle a exprimé ses préoccupations entre autre, l’existence dans le code pénal de l’infraction de diffamation qui dit-elle, risque de restreindre le champs de liberté d’expression.

Du 07 Au 11 Octobre 2013, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies était dans les murs de Lomé. A la fin de sa mission, Margaret Sekaggya a fait ses recommandations et fait part de ses préoccupations.

Elle s’est dite très préoccupée par l’aggravation de la politisation de l’environnement dans lequel opèrent les défenseurs de droits humains depuis 2008. Dans cette optique, elle demande à la société civile et aux médias de « réévaluer leur position et leur rôle au sein de la société » .

Elle s’est exprimée sur l’existence, dans le code pénal, de l’infraction de diffamation. Pour elle, cette disposition va plutôt permettre de « réprimer indûment les personnes critiques des politiques du gouvernement et de réduire considérablement l’espace laissé aux défenseurs pour exercer leur droit à la liberté d’expression, qui est d’une importance cruciale pour réclamer d’autres droits ».

« La situation des défenseurs et de la société civile au Togo s’est améliorée par rapport à celle que j’avais pu observer en 2008 », s’est-elle réjouit dans un communqiué dont la rédaction d’Africa rendez-vous a eu copie mais n’a pas manqué d’appeler le Gouvernement togolais à oeuvrer pour que les défenseurs des droits de l’homme mènent  leurs activités dans un environnement propice.

Mme Sekaggya a aussi fait part de sa préoccupation devant l’usage de la force par la police dans la gestion des manifestations.

Rappelons qu’au cours de sa mission de cinq jours, Madame Sekaggya a rencontré le Premier Ministre, de hauts représentants du gouvernement, le Président de la Cour suprême, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, et la Commission Nationale des Droits de l’Homme. Elle a également rencontré les membres du corps diplomatique, des représentants des Nations Unies et un grand nombre d’acteurs de la société civile et de défenseurs des droits de l’homme.

Voltic Togo