Le Togo a imposé depuis mars 2020 des restrictions au droit de réunion pacifique. Ceci avait été justifié par la pandémie de Covid-19. A l’heure où le gouvernement se félicite qu’il n’existe plus de patient de Covid-19 dans les centres de traitement, Amnesty International invite le Togo à la levée de l’interdiction de manifester.
Pour Amnesty International, plus rien ne saurait justifier le maintien des restrictions drastiques à la liberté de se rassembler, notamment pour des motifs politiques ou sociaux, si ce n’est une volonté délibérée d’entraver la liberté d’expression. « Les autorités togolaises doivent lever cette Interdiction », martèle Amnesty International.
« Le maintien des entraves aux manifestations sans aucune limite de temps, alors que des mesures moins restrictives touchent d’autres formes de rassemblements, démontre que cette mesure n’est plus aujourd’hui une restriction nécessaire et proportionnelle pour la protection de la santé publique. Cette mesure compromet gravement le droit à la liberté de réunion pacifique », a déclaré Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
Faut-il le rappeler, l’interdiction à manifester imposée par le gouvernement togolais a été renforcée le 3 juillet 2020 par l’adoption d’une ordonnance interdisant tout rassemblement autre que professionnel de plus de 15 personnes sur la voie publique ou dans un lieu public. L’état d’urgence a été prorogé en septembre 2021 par l’Assemblée nationale pour un an.