Yayha Jammeh

La crise post-électorale en Gambie est loin de connaître de si tôt son épilogue. Les Chefs d’État de la CEDEAO optent pour la voie pacifique de résolution, la Cour suprême sensée rendre son verdict, se dit être dans l’impossibilité, la prestation de serment ne pourra plus avoir lieu. Pour un dénouement rapide, ce n’est pas pour demain, il faudra attendre « encore ».

Le verdict de la Cour suprême hautement attendu, quoique sans surprise, en Gambie ne viendra pas. Et pour cause, La Cour dit être dans l’impossibilité de travailler arguant n’étant pas au complet. « Nous ne pourrons statuer que lorsque la Cour sera au complet » a déclaré président de la Cour, Emmanuel Fagbenle qui indique attendre l’arrivée de juges  du Nigeria et de Sierra Leone dans les prochains mois. Or, ces deux pays avaient indiqué ne pas disposer de magistrats pour remplir cette mission dans l’immédiat. Il faudra donc attendre…

Le mandat du président Yayha Jammeh, battu dans les urnes, s’achève constitutionnellement, le 10 Janvier et le nouveau président Adama Barrow élu avec 45,54% des suffrages, devrait prêter serment le 11 janvier à Banjul. Même s’il bénéficie d’une sécurité rapprochée assurée par ses désormais homologues de la sous-région, il ne pourra pas le faire. Ses grands soutien qui avaient menacé y aller par la force et détrôner Jammeh, se sont ravisés et préfèrent la voie du dialogue.

Une nouvelle mission de la Cédéao, comprenant le chef de l’État nigérian Muhammadu Buhari, son homologue libérienne Ellen Johnson Sirleaf – présidente en exercice de l’organisation – et l’ex-président ghanéen John Dramani Mahama, est attendue mercredi à Banjul. La même mission était dans les murs de Banjul le 13 décembre sans pour autant repartir avec de conclusions convaincantes.

Pour l’heure, Jammeh reste le maître, il menace quiconque, du moins le Chef d’État qui oserait venir le « détrôner ». Comme quoi, la porte de sortie n’est pas dans le prochain corner mais « wait and see ».

Voltic Togo