Amnesty International réclame l’intervention des Commissaires de la CPI (Cour pénale internationale) au Mali. L’appel a été formulé en marge de la présentation du rapport du Mouvement sur les droits humains dans le pays.
Quelques jours seulement après l’arrestation et l’inculpation de l’ex-putschiste, le « désormais Monsieur » Amadou Haya Sanogo, le Mouvement mondial Amnesty International publie son rapport sur les violations des droits humains: « Mali, Agenda pour les droits humains ».
L’occasion a été accordée aux parents et épouses des bérets rouges de faire des témoignages, lesquels accablent le sieur Sanogo et ceux qui furent ses hommes de main jusqu’à son arrestation le mercredi 27 novembre 2013.
« Ce putsch militaire, dirigé par le capitaine Sanogo, a entraîné des violations graves des droits humains. De nombreux responsables politiques et militaires ont été arrêtés et détenus de manière arbitraire et un certain nombre de soldats et de policiers ont fait l’objet de disparitions forcées et de tortures« , peut-on lire dans l’introduction même du rapport.
Concernant toujours le rapport, Amnesty International a révélé que des militaires ont été accusés par les forces de sécurité proches des putschistes et 21 d’entre eux ont disparu après avoir été enlevés de leur cellule au camp militaire de Kati – siège de l’ex-junte, dans la nuit du 2 au 3 mai 2012. » …Un certain nombre de soldats blessés lors du contre-coup d’Etat ont également disparu après avoir été emmenés, le 1er mai 2012, par des membres de la junte, à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako où ils étaient soignés« , poursuit le rapport.
Dans la nuit du 03 au 04 Décembre, un charnier a été découvert à Kati.
S’inscrivant dans une dynamique pour que les crimes ne soient pas resté impunis, Amnesty International invite la CPI à se saisir de l’ensemble des crimes.
Aussi, elle a appelé les autorités maliennes à, entre autres, ouvrir des enquêtes rapides, approfondies, indépendantes dans tous les cas où il existe des motifs raisonnables de croire qu’une personne a été victime d’une disparition forcée ; relever de ses fonctions toute personne raisonnablement suspectée de s’être rendue coupable de disparition forcée, ou d’y avoir participé, jusqu’à ce que les allégations la concernant fassent l’objet d’une enquête rapide et approfondie, indépendante et impartiale.
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