Photo de famille à la fin de la conférence de presse

Le Global alumni association of Togo (GAAT), faitière des boursiers de programmes d’échanges et d’études aux Etats-Unis a une fois encore créé de l’impact positif. Un projet dénommé « Helping Hand Rehabilitation 2023 » a facilité la réintégration d’une cinquantaine de détenus.

Lundi 11 décembre 2023, les premiers responsables du projet ont dressé un bilan devant la presse, avec une satisfaction à 96%.

Selon le bilan présenté, le projet a consisté à encadrer 50 ex-détenus vers une réintégration sociale dont 9 sur 10 ressortissants des tribunaux de Lomé et Tsévié, 20 sur 22 des tribunaux d’Aného, Vogan et Tabligbo, 4 sur 9 des tribunaux de Notsè et Atakpamé, ainsi que 15 sur 19 des tribunaux de Kpalimé et Kévé.

Pour Abdou-Salam Okoro, représentant du président du GAAT, l’objectif était d’encadrer 50 ex-détenus, et sur ce nombre, 48 ont effectivement suivi le programme jusqu’à son terme. « Le projet a permis d’offir une variété de formations aux participants. Les domaines couverts incluent la conduite de chariots élévateurs, l’auto-école (permis B), la formation en installation de panneaux solaires, le développement web, la menuiserie, le commerce de céréales, la couture, le jardinage, l’élevage, la coiffure, la soudure, l’électricité bâtiment, la restauration, la maçonnerie, la pêche ou encore la mécanique », a-t-il détaillé.

Cette marche n’a pas sans embûches. Selon les responsables, certains participants ont abandonné, pendant que d’autres exigeaient une assistance financière directe ou encore refusaient de commencer modestement. « Des cas de récidive ont été enregistrés, tandis que d’autres ont fui ,» témoignent les premiers responsables du GAAT. D’autres situations peu confortables ont été aussi enregistrées comme l’obstination à rester dans la vie de ghetto

Un projet à fort impact

« J’ai ouvert mon entreprise et j’ai fait faillite. C’est en ce moment que je me suis retrouvé en prison. A la sortie de la prison, les membres du GAAT se sont approchés de moi et m’ont demandé ce que je voulais faire comme travail, et je leur ai dit que je voulais aller en apprentissage et ils se sont portés garant pour payer les frais de contrat. Actuellement, je fais la couture et je fais plus 1 an déjà », a laissé entendre Yao Bilonton, un bénéficiaire.

« Le GAAT m’a beaucoup aidé pour ma réinsertion parce qu’à mon retour, mes amis, ma famille, et presque tout le monde m’ont abandonné parce que je suis allé en prison mais, grâce au GAAT maintenant, je sais que j’ai un avenir et j’ai de l’espoir », s’est-il réjoui.

En effet, le projet « Helping Hand Rehabilitation 2023 » est une continuité du projet « Mission Driven Alumni Outreach Helping Hand 2022 de Pro Bono », des auditions foraines ont permis aux détenus indigents d’être fixés sur leur sort et d’autres, de bénéficier d’une relaxation, conformément aux procédures.

Des détenus lors de l’audition au Tribunal d’Aného

Si ce projet est arrivé à terme, c’est grâce au soutien technique et financier de l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Togo à travers un fond compétitif appelé Alumni Engagement Innovation Fund (AEIF).

D’après Shannon Ritchie, responsable des affaires publiques à l’ambassade des USA au Togo, « le projet Helping Hand Rehabilitation » du GAAT a laissé un impact positif sur la vie de nombreux ex-détenus. « Il se concentre sur 3 des projets les plus importants de l’Ambassade américaine qui sont la cohésion sociale, les droits humains et l’employabilité. Je suis ravie que les ex détenus soient désormais prêts à obéir à la loi en saisissant une seconde opportunité. Il y a une vie après la prison », a affirmé Mme Ritchie, tout en rassurant la poursuite de ce projet de réinsertion.

Voltic Togo