Elhadj Adam Sadou, le géniteur d'Orientis

Au Tchad, une application d’aide à l’orientation dénommée ‘’Orientis’’ a été mise en place. Ceci pour lutter contre les positions professionnelles moins rentables des filles sur le marché du travail.

Tout est parti du constat selon lequel, au Tchad, les filles se dirigent vers les filières littéraires et tertiaires et les garçons vers les filières scientifiques et techniques industrielles. Comme conséquence, des positions professionnelles moins rentables des filles sur le marché du travail. « Les filles et les garçons n’accèdent pas aux mêmes savoirs et débouchées professionnelles », regrette Elhadj Adam Sadou, le géniteur d’Orientis

L’application Orientis, lancée depuis le 18 mai 2017, veut ainsi donc, contribuer à réduire de façon significative, les inégalités de sexe en milieu scolaire afin que l’orientation soit faite sans distinction de genre et en toute équité sur le sexe de la personne orientée.

« Au sein du cabinet nous avons dix professionnels d’orientation qui sont formés à l’utilisation de l’application. Ils sont chargés d’administrer le test d’orientation aux élèves, de faire les analyses afin de tracer le profil psychologique », a expliqué M. Sadou à Africa rendez-vous.

D’après lui, ils comptent plus de 1000 élèves dans leur base de données avec qui ils travaillent régulièrement.

Et pour une mission bien réussie, Orientis se base aussi sur des « maîtres communautaires » afin de déployer l’application sur toute l’étendue du territoire national et espérer toucher les lycées publics.

« Tout récemment nous avons signé un protocole d’accord avec la fédération nationale des associations des parents d’élèves du Tchad (Fenapet), c’est un acteur incontournable du système éducatif Tchadien », confie le patron d’Orientis.

Notons qu’au Tchad, des données montrent que le taux d’achèvement au Primaire pour les filles est de 45,5% ; le taux de redoublement de 16,4%; celui taux d’abandon est de 19,7% alors que l’indice de Parité (IP) est de  0,65%.

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