La crise socio-politique que traverse le pays n’a apparemment épargné aucun secteur. A Agoè échangeur, dans la préfecture d’Agoè-Nyivé, un marché de moutons qui s’anime pour l’Aïd el-Kébir communément appelé Tabaski , les éleveurs de chèvres et revendeurs se mordent les doigts, par faute de clientèle. Ils indexent la crise politique.

« Tout a chuté! le commerce a baissé, les clients ne viennent plus comme avant », confie Safiou Alassane. Pour ce revendeur, tout est parti de la crise politique que traverse le pays car soutient-il « ceux qui venaient acheter pour 300.000 Francs CFA (360 Euros) ont baissé et quand on leur demande, ils disent que leur activité commerciale étaient perturbée».

Même son de cloche chez Abass Issaka qui a encore une trentaine de chèvres avec la corde au cou, attachés à quelques piquets. « Les années précédentes, on pouvait vendre jusqu’ a 400.000 Francs CFA (615 Euros) par jour mais cette année, à peine on vend pour 200.000 Francs CFA (307 Euros) par jour ».

Outre la crise, les revendeurs soulignent que le site de vente n’est pas assez propice contraignant leurs habituels clients à se rabattre sur d’autres sites.

A Agoè échangeur, les clients sont rares, les quelques visiteurs rencontrés avouent ne plus pouvoir s’offrir le luxe de 2 voire 3 moutons.

Voltic Togo