Ghislain Nyaku, Directeur exécutif du CACIt, Génève le 26 Juillet 2019

Deux défenseurs des droits de l’homme ont été arrêtés et gardés pendant des heures au Service centrale de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC), le mardi 21 avril 2020. Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) s’est insurgé contre cet acte.

Les deux défenseurs des droits de l’homme qui faisaient le monitoring ont été arrêtés le jour de l’arrestation de l’ancien premier ministre Agbeyomé Kodjo et n’ont été relâchés qu’aux environs de 20 h suite à des tractations avec les autorités judiciaires et du Scric, selon le Cacit. Et ce, avec deux autres journalistes en reportage.

« Le CACIT condamne l’arrestation et la détention de ces défenseurs des droits de l’Homme et les traitements qui leur ont été réservés au Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC). Ces agissements des forces de l’ordre constituent une violation des droits et libertés des défenseurs des droits de l’Homme« , fait observer le directeur du Cacit, Ghislain Nyaku, dans un communiqué.

Le Cacit rappelle que cela viole l’article 12, alinéa 2 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule « L’État prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration » .

Le Collectif a exhorté le gouvernement entre autres, à s’assurer que les défenseurs des droits de l’Homme remplissent leur mission sans entrave et en toute quiétude ; à accélérer le processus pour l’adoption de la loi sur les défenseurs des droits de l’Homme au Togo ou encore; à garantir une bonne collaboration entre les différents acteurs devant contribuer à la réussite de la mission confiée au Garde des Sceaux, ministre de la justice.

Voltic Togo